S'abonner

Asthme sévère difficile à contrôler : y a-t-il encore une place à la corticothérapie orale ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.400 
H. Blibech , H. Snène, S. Abdellatif, A. Saidane, J. Daghfous, N. Mehiri, N. Ben Salah, B. Louzir
 Service de pneumologie-allergologie, CHU Mongi-Slim La-Marsa, université Tunis-El-Manar, faculté de médecine, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La définition de l’asthme sévère a peu changé au fil des années ; faisant globalement référence à la charge thérapeutique nécessaire à un bon contrôle des symptômes. Sa prévalence est estimée entre 3,6 % et 13 % des asthmatiques. Le recours à la corticothérapie orale reste nécessaire dans certains cas réfractaires à un traitement inhalé optimal.

Objectif

Étudier les caractéristiques cliniques, biologiques et fonctionnelles des patients présentant un asthme corticodépendant.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur les dossiers de patients asthmatiques ayant été hospitalisés et/ou suivis à la consultation de pneumo-allergologie de janvier 2017 à juillet 2019.

Résultats

Parmi 823 dossiers de patients asthmatiques colligés sur la période d’étude, 46 patients (5,5 %) avaient un asthme sévère dont 16 patients (1,9 %) présentaient un asthme corticodépendant. La moyenne d’âge était de 59±13,41 ans. L’asthme était tardif chez 10 patients, apparu au-delà de 40 ans. L’ancienneté moyenne de l’asthme était de 17,31±7,02 ans. Un antécédent d’asthme aigu grave était retrouvé chez 5 patients. L’asthme était associé à d’autres comorbidités : hypertension artérielle (7 patients), reflux gastro-œsophagien (4 patients), obésité (6 patients). Dix patients avaient une rhinite associée, 3 patients avaient une allergie cutanée, et 2 patients avaient une intolérance à l’aspirine. Le taux d’éosinophiles sanguins était supérieur à 500 el/mm3 chez 6 patients et le taux d’IgE totales était supérieur à 150 kUI/L chez 4 patients. Sur le plan spirométrique, le VEMS moyen était de 63,16±15,69 % de la valeur prédite. Neuf patients avaient un TVO fixe. Tous les patients étaient sous association de corticoïdes inhalés et de bêta 2 mimétiques ; 12 patients avaient en plus un anticholinergique. La dose moyenne de prednisone per os était de 18,53±4,08mg/jour. Le nombre moyen d’exacerbations au cours de l’année précédente était de 2,5.

Conclusion

L’asthme sévère corticodépendant est un asthme tardif, responsable de dépenses importantes de la santé. Notre série montre des phénotypes cliniques et biologiques différents. Une approche personnalisée faisant appel aux biothérapies permettrait d’améliorer la prise en charge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 178-179 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Prévalence de l’asthme et facteurs associés chez les adolescents âgés de 13 à 14 ans en milieu scolaire dans deux villes du Bénin
  • A.P. Wachinou, G. Agodokpessi, S. Ade, E. Kintossou, N. Imorou, G. Sagbo
| Article suivant Article suivant
  • Phénotypes de l’asthme chez l’enfant
  • N.E.H. M’Barek, I. Khalfallah, B. Hamdi, J. Ammar, A. Hamzaoui